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Wilkie Collins

L'HÔTEL HANTÉ

(1878)

Table des matières

PREMIÈRE PARTIEIIIIIIIVDEUXIÈME PARTIEVVIVIIVIIIXXIXIITROISIÈME PARTIEXIIIXIVXVQUATRIÈME PARTIEXVIXVIIXVIIIXIXXXXXIXXIIXXIIIXXIVXXVXXVIXXVIIXXVIIIPOST SCRIPTUM

PREMIÈRE PARTIE

I

En 1860, la réputation du docteur Wybrow, de Londres, étaitarrivée à son apogée. Les gens bien informés affirmaient que, detous les médecins en renom, c'était lui qui gagnait le plusd'argent.

Un après-midi, vers la fin de l'été, le docteur venait de finirson déjeuner après une matinée d'un travail excessif. Son cabinetde consultation n'avait pas désempli et il tenait déjà à la mainune longue liste de visites à faire, lorsque son domestique luiannonça qu'une dame désirait lui parler.

«Qui est-ce? demanda-t-il. Une étrangère?

—Oui, monsieur.

—Je ne reçois pas en dehors de mes heures de consultation.
Indiquez-les lui et renvoyez-la.

—Je les lui ai indiquées, monsieur.

—Eh bien?

—Elle ne veut pas s'en aller.

—Elle ne veut pas s'en aller? répéta en souriant le médecin.»

C'était une sorte d'original que le docteur Wybrow, et il y avaitdans l'insistance de l'inconnue une bizarrerie qui l'amusait.

«Cette dame obstinée vous a-t-elle donné son nom?

—Non, monsieur. Elle a refusé; elle dit qu'elle ne vous retiendrapas cinq minutes, et que la chose est trop importante pourattendre jusqu'à demain. Elle est là dans le cabinet deconsultation, et je ne sais comment la faire sortir.»

Le docteur Wybrow réfléchit un instant. Depuis plus de trente ansqu'il exerçait la médecine, il avait appris à connaître les femmeset les avait toutes étudiées, surtout celles qui ne savent pas lavaleur du temps, et qui, usant du privilège de leur sexe,n'hésitent jamais à le faire perdre aux autres. Un coup d'oeil àsa montre lui prouva qu'il fallait bientôt commencer sa tournéechez ses malades. Il se décida donc à prendre le parti le plussage: à fuir.

«La voiture est-elle là? demanda-t-il.

—Oui, monsieur.

—Très bien. Ouvrez la porte sans faire de bruit, et laissez ladame tranquillement en possession du cabinet de consultation.Quand elle sera fatiguée d'attendre, vous savez ce qu'il y a à luidire. Si elle demande quand je serai rentré, dîtes que je dîne àmon cercle et que je passe la soirée au théâtre. Maintenant,doucement, Thomas! Si nos souliers craquent, je suis perdu.» Puisil prit sans bruit le chemin de l'antichambre, suivi par ledomestique marchant sur la pointe des pieds.

La dame se douta-t-elle de cette fuite? Les souliers de Thomascraquèrent-ils? Peu importe; ce qu'il y a de certain, c'est qu'aumoment où le docteur passa devant son cabinet, la porte s'ouvrit.L'inconnue apparut sur le seuil et lui posa la main sur le bras.

«Je vous supplie, monsieur, de ne pas vous en aller sans m'écouterun instant.»

Elle prononça ces paroles à voix basse, et cependant d'un tonplein de fermeté. Elle avait un accent étranger. Ses doig

...

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