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ŒUVRES COMPLÈTES
DE
STENDHAL

PROPRIÉTÉ DES ÉDITEURS.


Paris.—Imprimerie Simon Raçon et Ce, rue d'Erfurth, 1.

HISTOIRE
DE
LA PEINTURE
EN ITALIE

PAR
DE STENDHAL
(HENRY BEYLE)

Les Carraches s'éloignèrent de l'affectation quiétait à la mode, et parurent froids.


SEULE ÉDITION COMPLÈTE
ENTIÈREMENT REVUE ET CORRIGÉE

ML

PARIS
MICHEL LÉVY FRÈRES, LIBRAIRES-ÉDITEURS
RUE VIVIENNE, 2 BIS


1854

A SA MAJESTÉ
NAPOLÉON LE GRAND
EMPEREUR DES FRANÇAIS
RETENU A L'ILE DE SAINTE-HÉLÈNE

Sire,

Je ne puis dédier plus convenablement l'Histoire de lapeinture, écrite en langue française, qu'au grand hommequi avait donné à la patrie ce beau musée qui n'a pu existerdès qu'il n'a plus été soutenu par sa main puissante. L'avoirtout entier n'était peut-être pas nécessaire, le perdre ainsiest le comble de l'avilissement. Et comme, dans mon système,avec des cœurs avilis on peut bien faire des érudits, maisnon des artistes, il est à craindre que la France n'ait perdu,avec le plus grand homme qu'elle ait jamais produit, sonécole naissante.

Dans des circonstances plus heureuses pour la patrie etpour vous, Sire, je ne vous aurais point fait de dédicace:votre gloire corrigeait tout; mais je trouvais détestable votresystème d'éducation. Aussi, au jour du danger vous n'avezplus trouvé que des âmes faibles parmi vos favoris, et lesCarnot, les Thibaudeau, les Flaugergues, sont sortis desrangs de ceux que vous n'aimiez pas.

Malgré cette faute, qui a été plus nuisible à vous qu'à lapatrie, l'équitable postérité pleurera la bataille de Waterloo,comme ayant reculé d'un siècle les idées libérales. Elleverra que l'action de créer exige de la force, et que sans lesRomulus, les Numa ne pourraient exister. Vous avez étouffé6les partis pendant quatorze ans, vous avez forcé le Chouanet le Jacobin à être Français, et ce nom, Sire, vous l'avezporté si haut, que tôt ou tard ils s'embrasseront au pied devos trophées. Ce bienfait, le plus grand que la nation pûtrecevoir, assure à la France une immanquable liberté.

Puisse le ciel, Sire, vous accorder des jours assez longspour voir la France heureuse par la constitution que la dernièrede vos Chambres des communes lui a léguée[1]. Alors,Sire, elle vous pardonnera le seul acte de faiblesse qu'elleait à vous reprocher: de n'avoir pas saisi la dictature aprèsWaterloo, et d'avoir désespéré du salut de l

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